Côte d’Ivoire : Mise en place d’un groupe de Plaidoyer pour favoriser la ratification du protocole optionnel 3 de la CDE

Publié le par Kamagaté Issouf

Côte d’Ivoire : Mise en place d’un groupe de Plaidoyer pour favoriser la ratification du protocole optionnel 3 de la CDE

Les structures publiques et privées , para-publiques, les médias, la société civile et autres organisations nationales et internationales  pour la défense des droits de l’homme se sont concertés, le mardi 13 juillet,  au cours d’un atelier organisé par le Forum des Ong à Abidjan. Cette session a permis de mettre en place un groupe de plaidoyer afin d’amener l’Etat de Côte d’Ivoire à ratifier ce protocole optionnel 3 de la Convention des Nations Convention Unies pour les Droits des Enfants (Cde) non encore ratifié par la Côte d’Ivoire qui l’a néanmoins signé le 24 septembre 2013.

Selon Lath Mel Didier, directeur de la protection de l’enfant au ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, ce protocole permet à un enfant qui n’a pas eu satisfaction ou gain de cause dans un problème qui le concerne relativement à ses droits, dont la résolution n’a pas été correcte selon lui dans son Etat, de saisir une instance internationale. Avant de rappeler : « la Côte d’Ivoire a ratifié la convention relative aux droits de l’enfant, qui une convention d’envergure globale, qui propose à tous les Etats du monde la possibilité d’encadrer la protection de l’enfant et qu’aucun droit de l’enfant ne puisse échapper aux systèmes nationaux de protection de l’enfant. Dans la dynamique, le comité international des droits de l’enfant est parvenu à proposer trois autres protocoles dont le protocole relatif à la vente des enfants et à l’exposition des enfants aux films pornographiques, le protocole qui expose aussi les enfants en situation de crise ».

Au dire de la chargée de suivi évaluation au Forum des ONG  Monguiro Louise, c’est une victoire pour l’enfant, car ce protocole lui permettra de mieux s’exprimer au niveau national qu’international. « Je pense que l’Etat est déjà dans la bonne voie. Il a commencé à mettre en place des procédures internes pour le respect des recommandations qui lui sont administrées. A mon avis il est mieux de faire la ratification de ce protocole, qui viendra renforcer la volonté de l’Etat à respecter le droit de l’enfant. Certes l’Etat a fait beaucoup au niveau des textes et lois où les progrès sont visibles, la ratification du protocole 3 sera le couronnement », se félicite Monguiro Louise.

Contenant 4 parties de recommandations subdivisées en 24 articles, cette convention donne le droit aux enfants de faire des communications en cas de violation de leur droit mais aussi aux organisations qui les encadrent de porter les violation des droits de l’enfant au niveau international quand les voies de recours au niveau national sont épuisés. Pour Alexandra Azo, chef du département droit des femmes et des enfants et personnes vulnérables au Commission nationale des droits de l’homme (Cndh), ratifier ce protocole, c’est permettre aux enfants d’être impliquer dans les prises de décisions et de mieux les protéger les enfants en cas de violation de leur droit.

 

« L’enjeu est de taille puisque le document implique l’ingérance d’autres Etats partie à ce protocole. Le rôle du Cndh pourra s’observer avant et après la ratification. Nous allons encourager l’Etat de Côte d’Ivoire à ratifier en expliquant le bien fondé. Derrière Il y a des possibilités de ratifier sous réserve. Si l’Etat de Côte d’Ivoire estime qu’elle ne se sent pas obligée rendre conforme à ses dispositions qui impliquent un autre Etat partie, elle pourrait ratifier ce protocole sous réserve de l’article 12. L’intervention du Cndh après, se fera à travers des rapports alternatifs », explique Alexandra Azo.

issouf.kamagate@lekiosque-deleco.com

Commenter cet article