Sénégal : la BAD soutient le projet agropole en Casamance à hauteur de 43,1 millions d’Euros
Le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement a approuvé 43,1 millions d’euros en faveur du Projet de zone de transformation agro-industrielle (PZTA-Sud ou Agropole Sud). Le projet Agropole Sud est situé dans la région naturelle de Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda), au Sud du Sénégal et qui recèle d’importantes potentialités agro-industrielles.
« Le projet agropole Sud aidera au développement du secteur agricole dans cette zone riche de la Casamance et contribuera ainsi à l’inclusion économique et sociale. C’est un projet très important pour valoriser les potentialités agricoles de la zone ciblée, augmenter le taux de transformation industrielle des produits agricoles et améliorer la qualité de vie des populations de la Casamance. », a souligné Atsuko Toda, directrice du financement agricole et développement rural. de la Banque.
Le PZTA-Sud est un projet pilote qui sera mis en œuvre sur une durée de cinq ans pour un coût total hors taxes d’environ 87,75 millions d’Euros et fait intervenir d’autres parties prenantes comme la Banque islamique de développement (27,85 millions d’euros), et l’Etat sénégalais (16,8 millions d’euros).
Les trois composantes prévues sont l’appui à la mise en place d’un écosystème des affaires favorable à l’investissement privé dans l’agro-industrie, l’amélioration durable des capacités des producteurs des filières agro-industrielles ; ainsi que la coordination, la gestion et le suivi-évaluation.
Parmi les résultats attendus figurent la création d’environ 14 500 emplois directs ainsi que 35 000 emplois indirects ciblant les femmes et les jeunes (dont 50% femmes et 60% jeunes). Le projet touchera globalement, selon les prévisions, 65 000 ménages soit environ 365 000 personnes. Il est également attendu une amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des bénéficiaires et de leurs revenus, grâce à un meilleur accès aux marchés, aux intrants agricoles, et aux services.
Pour arriver à cela le projet prévoit un l’accroissement de l’investissement privé, grâce aux facilités prévues : écosystème des affaires plus favorable, construction d’un parc agroindustriel central (à Adéane), de 3 modules régionaux (à Bignona, Sédhiou et Kolda) et de 5 plateformes d’agrégation et de services. Il prévoit également le renforcement des capacités des acteurs des chaînes de valeur des filières agro-industrielles parmi lesquelles la mangue, l’anacarde, le maïs et les produits forestiers non-ligneux.
issouf.kamagate@lekiosque-deleco.com
Commenter cet article