Décès liés à l’avortement à risque : «La Côte d’Ivoire a atteint un taux de 6,7% en 2006 », estime Dr Mocket

L’avortement est certes un mythe, mais il crée des décès maternel, a indiqué Dr Mocket Gremaine, lors d’un séminaire qui avait pour thème général : « Faire baisser les taux élevés de mortalité maternelle en Côte d’Ivoire grâce à un accès élargi aux services de santé ». Et qui s’est déroulé il y a quelques semaines, au siège de l’Association ivoirienne du Bien être familiale (Aibef), à Abidjan-Treichville.

Intervenant sur la thématique « Clarification des valeurs », Dr Mocket a fait comprendre que l’avortement provoqué et à risque est un réel danger, donc, il est important, insiste-t-elle, pour les femmes et les jeunes filles de pouvoir avoir certaines attitudes afin d’éviter les décès.

« En Côte d’Ivoire le taux de décès dû à l’avortement provoqué et à risque était estimé en 2006 à 6,7 % », a révélé la conférencière. Ajoutant, par ailleurs, que 41,5% des femmes avait déjà signalé un avortement durant leur vie. Et les zones les plus concernées sont Daloa avec 55,8%, Bouaké 54,7% , San Pedro (44,3%)et Abidjan.

Dr Mocket soutient que le taux élevé d’avortement à l’ouest s’explique par le fait que les services de Planification familiale y était presque inexistants. Et « c’est après 2010 qu’ils ont été réinstallés », affirme-t-elle. Poursuivant, elle souligne que les personnes qui pratiquent l’avortement sont dans la tranche d’âge de 15 à 25 ans.

C’est face à cette problématique que la Population référence bureau (Prb), une Organisation non gouvernementale américaine veut aider, les acteurs de la santé et toutes les couches sociales en Côte d'Ivoire, à réduire le taux de mortalité maternelle en élargissant l’accès des populations aux services de santé. D’où l’organisation de cet atelier, dont les résultats attendus sont entre autres d’avoir une meilleure connaissance des causes des taux élevés de la mortalité maternelle et les stratégies à mettre en œuvre pour les faire baisser ; Permettre une prise de conscience de l’importance d’un accès plus large des femmes, des adolescents et des jeunes aux services de santé y compris les services de la planification familiale.

issouf.kamagate@lekiosque-deleco.com